Cela faisait 3 mois, 3 mois qu’on m’avait enlevé l’une de mes raisons de vivre, ma femme Anna. Le pire pour moi, c’est qu’on a jamais retrouvé l’enfoiré qui lui a fait ça. D’un autre côté, je crois que c’est peut être mieux ainsi, parce que sinon c’est moi qui l’aurais tué de mes propres mains. Je n’avais pas mérité ça et encore moins Anna. Mais la vie avait décidé de me l’enlever, me laissant seul avec ma peine. Heureusement, il y avait Alexia, sans elle je me serais déjà laissé dépérir pour rejoindre la femme que j’aime. Si je n’avais pas ma petite fille, plus rien n’aurait de sens. Ma vie n’avait plus aucun sens et elle avait tout de même le don de me redonner le sourire quand ça ne va pas. Il faut dire que la petite frimousse de ma petite puce me rappelle énormément ma femme. Et puis, je sais qu’Anna n’aurait pas voulu que notre fille soit confiée à des inconnus. En plus, je ne pouvais tout de même pas me résigner à abandonner le fruit de notre amour. Cela faisait donc 3 mois que je faisais mon maximum pour combler le manque d’une mère. Même si elle n’avait que 6 mois, elle sentait très bien qu’il manquait quelqu’un avec elle. J’avais aménagé mes horaires de travail pour pouvoir la garder la plupart du temps. Mais je n’avais d’autre choix que de la faire garder par une nourrice. Ca me fendait le cœur de la laisser à une inconnu mais il fallait tout de même que je gagne ma vie et surtout que je puisse nous faire vivre dans un appartement décent et surtout qu’on est de quoi manger. J’avais instauré une certaine routine, je ne vis que pour mon petit ange maintenant. Je n’ai même pas l’envie de sortir, je préférais rester seul devant la télé à penser à tout ce que je pourrais faire si Anna était encore là. C’est vrai que ça fait un peu dépressif. Mais en même temps, je ne supporte pas l’idée de laisser ma fille la journée alors ce serait encore pire le soir. Je préfère pouvoir veiller sur elle si il y a quelque chose qui ne va pas. Elle a des nuits assez mouvementées depuis un moment comme si elle ressent l’absence de sa mère. Il faut dire qu’elle n’entends plus sa voix, qu’elle ne sent plus son odeur. Elle est tout aussi triste que moi j’en suis sur.

Encore cette nuit, elle m’avait réveillé au moins 3 fois. Bon je veux bien qu’elle se soit réveillée parce qu’elle avait la couche pleine. Mais les deux autres fois, c’était tout simplement parce qu’elle avait besoin d’une présence et de mes bras chaleureux. Quand j’y pense, je crois que je vais passer la nuit dans le canapé avec Alexia dans les bras. Peut être que comme ça on arrivera à passer une nuit un minimum normale. Mais passons, je m’étais levé donc ce matin là avec l’envie de retourner me coucher. Mais ma journée était déjà bien chargé donc pas le temps de faire la grasse matinée. En plus, Alexia était réveillée donc autant se lever. J’avais pris une douche rapide pour ne pas trop la faire attendre. Je ne voulais pas qu’elle soit grognon toute la journée. Une fois prêt, je vins chercher mon petit ange dans son lit, pour lui donner son biberon. Heureusement, elle gardait tout de même l’appétit. Je finis pas lui donner son bain et par l’habiller. J’adorais m’occuper de ma fille, un vrai papa poule. Quand on y pense, le contraste entre mon physique et ma paternité est flagrant. Mais peut importe, j’assume pleinement mon rôle de père. Après avoir préparer mon tit cœur, il me restait encore à mettre ma veste et préparer la poussette et nous pourrions partir au centre commercial.

Je ne mis pas longtemps à arriver là-bas, je devais faire pas mal de courses, et il manquait des affaires pour Alexia. Les couches, le lait bref tout ça. En plus, je n’avais plus grand-chose à manger donc autant en profiter. Je sortis donc de la voiture. Une fois la poussette sortie du coffre, je vins installer mon petit bout dedans et hop direction les allées du centre commercial. Je savais que je finirais par encore craquer sur des vêtements pour ma puce. Je suis un vrai papa poule comme je vous l’ai dit. Bref, commençons par le plus nécessaire, les courses. Je me baladais donc dans les allées lors que je vais malencontreusement à rentrer dans une jeune femme. Ce que je pouvais être maladroit parfois. Cette colision avait eu le don de faire peur à Alexia et donc elle se mit à pleurer. C’est donc avec une certaine douceur que je vins la prendre dans mes bras pour la calmer tout en adressant un sourire à cette jolie blonde pour m’excuser.

« - Excusez-moi je ne sais pas ce que j’avais en tête… Je ne vous ai pas fait mal ? »